Les origines du nom de la ville sont controversées. Selon certains, il pourrait s’agir d’une évocation des forêts de Notre-Dame, déformation du substantif latin « materia » signifiant bois de construction (le verbe « materio » signifiant quant à lui construire avec des charpentes), à moins que ce ne soit la déformation de « mareil », du celtique « maras » : grand et « ialas » : clairière.
Selon d’autres, l’étymologie latine de Marolles se traduirait par « Fief des Marais », ce qui pourrait se justifier dans cette région argileuse de la Brie.
On trouve sur la carte de Cassini de 1750 le lieu dit « la Marnière » entre Santeny et Marolles et « le Marais » entre Santeny et Mandres. Une ancienne orthographe du XIlIe siècle écrit Marroliis ce qui pourrait également dire la « Terre Sacrée du Marais ».


 

Histoire de Marolles

Marolles a évolué d’une centaine d’habitants au Xllle siècle, à 300 en 1962, jusqu’à plus de 5000 aujourd’hui. Sans doute lieu de passage dès l’époque néolithique, la fondation du village date de l’époque carolingienne. Charlemagne y aurait fait construire de petites fermes, organisées en cours autour d’un puits. Il faut noter que Marolles a compté plus de 35 puits.

L’église paroissiale a été construite vers le IXe siècle. A l’époque, le village ainsi que les Bois « Notre-Dame » appartenaient au chapitre de Notre-Dame de Paris.
À la fin du XIe siècle, sous Philippe 1er, l’Evêché de Paris confie des terres au monastère de Saint-Martin-des-Champs. Quelques moines viennent alors constituer un prieuré et prennent en charge l’édification d’une nouvelle église. Au début du XVIIe siècle, Charles de Valois, duc d’Angoulême et seigneur de Grosbois, annexe par la force des terres du prieuré de Marolles pour constituer son domaine. Une partie du parc de Grosbois demeure aujourd’hui sur le territoire de la commune.

En 1652, pendant la Fronde, les armées du duc Charles de Lorraine campent au mont Ezart en bordure du Réveillon, pillant village et fermes.
Au XVIIe siècle, par arrêt du parlement, le prieur de Marolles a droit de pâturage et de chasse dans toute l’étendue du parc de Grosbois.

En 1719, le village compte 39 feux et 110 habitants.
La presque totalité des terres marollaises est intégrée en 1734 dans le marquisat de Grosbois, créé pour Chauvelin, alors ministre de Louis XV.

Sur un plan de l’époque, le village se présente sous un aspect voisin de celui d’aujourd’hui. 

La propriété dite de la Belle-Image y figure, ainsi que le château des Buissons (qui a été rasé au siècle dernier) et le Prieuré. Par la suite, le marquisat devient possession de Monsieur, frère de Louis XVI.
On peut trouver au château de Grosbois, un plan manuscrit de Marolles en 1759, établi par Roucel, propriétaire de la ferme de Combault. On y voit les lieudits « le Chêne à Casse-croûte », « la Butte aux Bergers », « le Plat d’Etain ».

 

La culture de la rose apparaît à la fin du XVIIIe siècle, en remplacement des cultures de la vigne, mais ne prendra pas ici l’ampleur qu’elle connaît dans les communes voisines.

Les « Amis de Marolles » prolongent la tradition viticole avec une vigne située à proximité du Réveillon. Il est possible d’obtenir du vin de cette vigne en contactant l’association.

De nos jours, malgré la grande extension de ses quartiers pavillonnaires, la ville conserve en son centre l’allure des villages d’autrefois, avec de nombreux espaces verts, dont celui du terrain de golf.

 

 


 

Le Prieuré (XVIIe et XIXe siècles)

Il y avait là un prieuré dépendant de Saint-Martin-des-Champs, et qui semble n’avoir jamais compté qu’un petit nombre de religieux, installés dans les communs actuels, au nord de l’église. 
Sur le plan établi par l’abbé Delagrive (1740), on distingue un corps de bâtiment qui pourrait être ce château.
La demeure actuelle fut construire au XVIIe siècle par le prieur commendataire du prieuré bénédictin Saint Arnoult, fondé au début du XIIe siècle sur les terres marollaises. 
Les communs de l’actuelle bâtisse sont sans doute en partie des vestiges des bâtiments monastiques. Le corps central a été prolongé au cours des XVIIIe et XIXe siècles. Les adjonctions semi-circulaires de la façade sud seraient plus tardives.
Vers 1795, après la vente des biens nationaux, la propriété, fut occupée par Emira Marceau, sœur du général envoyé en 1793 maîtriser l’insurrection vendéenne. Elle y cache son mari Antoine Sergent-Marceau (1751- 1847), dessinateur et co-fondateur du Musée français et du Conservatoire, poursuivi pour avoir été député montagnard à la Convention. 
Sous la Restauration, habite ici le comte Shée, pair de France.
Ensuite, Henri Rochefort (1831-1913) y passe une partie de son enfance. Ecrivain, polémiste, journaliste politique pourfendeur du Second Empire, qui fut un temps exilé en Nouvelle-Calédonie pour avoir soutenu la Commune.
Sous le second Empire, la propriété s’agrandit de tout le parc de l’ancien château du Buisson, situé au nord.
Le château se compose d’un corps de bâtiment principal, coiffé d’un toit à deux pentes, avec fronton central. Les extrémités de l’édifice forment des avant-corps avec légers ressauts, prolongés au rez-de-chaussée par des avancées demi-circulaires côté sud. Aux extrémités se greffent deux ailes basses. 
A l’intérieur, on trouve un escalier Louis XIII, réutilisé. 
Derrière, se trouvent des communs plus anciens que le château, et qui constituent peut-être l’habitation des moines : ce sont sans doute ceux-ci qui ont creusé, près du château, le petit canal que l’on voit toujours, et qui sert de retenue pour les eaux descendant de la colline. 
Tout autour s’étend un parc planté de beaux arbres.


 

la ferme de vaurichard

Imposante, la ferme de Vaurichard appartenait au prieuré. Ses bâtiments, construits au XVIIIe siècle, ont été remaniés et restaurés pour accueillir la mairie et la salle des fêtes.


 

la ferme de combault

L’ancienne ferme seigneuriale de Marolles date du XIIe siècle 
Cette dépendance des moines du prieuré se présente sous la forme d’une longue succession de bâtiments qui sont reconstruits aux XVIIIe et XIXe siècles, de part et d’autre de la cour. 
Le logis de maître (première moitié du XVIIIe siècle) commande les dépendances agricoles le long de la rue.
Elle abrite actuellement des locaux pour les associations sportives et culturelles (Dojo et Maison des Arts et de la Musique), les services techniques de la commune et des ateliers municipaux.


 

les pavillons d'entrée du Château des buissons

Seuls les deux pavillons d’entrée et une grille du château du Buisson subsistent. Il connut une histoire mouvementée.
Un premier château est construit durant le premier quart du XVIIe siècle pour Simon Arnout, contrôleur général de la maison de Marie de Médicis. 
Parmi les personnages qui y auraient résidé, on trouve le peintre Van Loo (1719-1795), descendant d’une lignée de peintres hollandais établis en France à partir du XVIIe siècle, qui travailla pour les Gobelins et fut un temps peintre à la cour du roi Frédéric de Prusse. 
Ce château est démoli vers 1785 par Joseph de Tarlé, intendant de l’armée française emmenée par La Fayette en Amérique pour soutenir les troupes indépendantistes. 
La nouvelle bâtisse, commandée par deux pavillons d’entrée, est d’inspiration résolument néo-classique, avec fronton triangulaire soutenu par une colonnade à chapiteaux ioniques. 
Propriété du comte d’Allouville, le château est démoli en 1852.


 

la belle image

C’est au XVIe siècle qu’est construite cette demeure, presque en lisière du domaine de Grosbois, dont elle constituait une dépendance. 
Son nom vient d’une chapelle dédiée à la Vierge, bâtie sur un rond-point devant l’entrée de la maison, et qui figure sur le plan établi par l’abbé Delagrive.

Nombre de légendes courent au sujet de cette maison comme celle selon laquelle elle aurait été à l’origine un galant rendez-vous de chasse, édifié par Henri IV pour accueillir ses conquêtes. 
La demeure aurait peut-être pu servir d’étape à Marie-Antoinette, si les projets d’évasion planifiés par le baron de Batz avaient été suivis d’effet. Un refuge lui avait été préparé, grâce à la complicité du maître de poste de Grosbois.
Achetée en 1813 par le maréchal Berthier, elle est annexée au domaine de Grosbois. 
Après sa mort, la demeure prend un temps le surnom de « Pavillon Max ».
Le très jeune Maximilien Joseph (1821-1864), neveu de la veuve du maréchal et futur duc de Bavière et père de la future impératrice Elisabeth d’Autriche, s’y sent plus à l’aise qu’au château et y demeurera de 1824 à 1828.
La demeure, en forme de L, date de l’époque Henri IV pour la partie centrale et du temps de Louis XIV pour l’aile en retour. 
Ses possesseurs successifs ont heureusement conservé jusqu’ici sa disposition, ses combles couverts de petites tuiles brunes, ses fenêtres et ses portes à petits carreaux fermés par des volets intérieurs. 
Elle est décorée de boiseries et de papiers peints anciens.
Une courte allée de tilleuls fait communiquer la maison avec une large grille ouverte dans le parc de Grosbois.
En face, à l’autre angle de la rue, on peut voir une niche contenant une statuette de la Vierge et l’Enfant.


 

le domaine de grosbois

Dès 1226, le domaine de Grosbois est devenu propriété royale. Mais ce n’est qu’à la fin du XVIe siècle que le château a été construit. 
Après avoir connu divers propriétaires, le domaine a été vendu à la Révolution comme bien national. 
Le maréchal Berthier, grand dignitaire de l’Empire, propriétaire à partir de 1805, y donna des fêtes grandioses et imprégna le château de la présence napoléonienne. 
Le domaine resta propriété de la famille jusqu’en 1962, date à laquelle il fut vendu au Cheval Français, un centre d’entraînement de réputation mondiale réservé aux trotteurs.


 

la forêt de Notre-Dame

Propriété ecclésiastique, les terrains sont revendus après la Révolution à de nombreux propriétaires. 
En 1975, face au risque de démembrement de ce massif consécutif à la pression immobilière, son acquisition par l’Etat est déclarée d’utilité publique. Étalée sur 5 ans, elle a coûté à l’Etat plus de 63 millions de francs.
Il faut noter que dans ces bois se trouvent encore de nombreux chênes centenaires dont un était suffisamment remarquable pour avoir donné un lieu-dit « le Chêne à Casse-croûte » qui servait de rendez-vous pour déjeuner aux paysans et ouvriers agricoles.


 

Les bords du Réveillon

Le Réveillon, affluent de l’Yerres, marque la frontière sud de la commune. 
On peut y accéder pour longer ses berges. 
C’est dans les prés bordant le ruisseau qu’est fêtée la Saint-Jean et que sont tirés les feux d’artifice.

Une promenade arborée a été créée, en collaboration avec le SIARV, pour longer les berges du Réveillon jusqu’à l’Yerres.


 

Le golf

Traversé par le Réveillon, le parcours de Marolles se révèle avoir été l’un des plus charmants parcours 9 trous d’Île-de-France. 
Il s’est agrandi et, avec 9 nouveaux trous totalement différents, mais complémentaires des 9 premiers, il est devenu le 18 trous le plus proche de Paris. 
Vallonné, très boisé, souvent étroit, le parcours étonne par sa technicité. Il est idéal pour apprécier les différentes facettes du jeu de golf et oblige les joueurs à être très précis. Les fers sont très largement conseillés au départ. 
Les joueurs débutants ou confirmés peuvent y travailler leur petit jeu dans un très joli cadre.